Explications.
Connaissez-vous beaucoup de grandes entreprises innovantes créées par des étudiants ? Il en existe pourtant beaucoup, mais peu sont véritablement mises en valeur.
Entreprendre, c’est aussi bien créer une startup innovante ou porter un projet associatif par exemple. Le gouvernement souhaite faire face aux évolutions du monde du travail, à l’accélération des carrières, de la mobilité professionnelle, et à l’apparition de nouveaux métiers sous la pression de la révolution digitale.
L’objectif est de multiplier les formations à l’entrepreneuriat, de valoriser la conduite de projets, d’améliorer la reconnaissance des connaissances développées par les étudiants entrepreneurs et d’ouvrir l’entrepreneuriat à tous les étudiants. Il doit associer universités, écoles, enseignants, chercheurs, étudiants, collectivités locales, entreprises et investisseurs pour créer un nouvel écosystème favorable à l’entrepreneuriat.
Plus de 120 000 étudiants ont été sensibilisés à l’entrepreneuriat en 2018, et près de 9 000 ont bénéficié du statut « étudiant entrepreneur » !
Le plan présenté par la Ministre de l'Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l'Innovation Frédérique Vidal contient 8 mesures phares :
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Sensibiliser la totalité des étudiants à l’esprit entrepreneur pour cultiver la fibre entrepreneuriale avec des interventions au collège, au lycée et à l’université dispensées par des professionnels.
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Une offre de formation à l’entrepreneuriat sur-mesure, adaptée à chaque étudiant avec le développement de semestres intégralement consacrés au développement d’un projet de startup, ou le suivi de cours directement orientés en ce sens. Pour des étudiants, ce statut permet de jongler plus facilement entre leurs études et leur projet en proposant des aménagements d’emploi du temps.
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Donner une vraie reconnaissance au diplôme d’étudiant entrepreneur (D2E) et mieux collaborer avec les partenaires socio-économiques.
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Ouvrir l’accès au statut national d’étudiant entrepreneur en rehaussant les moyens des PEPITE, en définissant un nombre restreint de critères nationaux pour l’attribution du statut d'étudiant entrepreneur et en formalisant les droits et devoirs associés à chacun. Le gouvernement souhaite également octroyer une gratification compensant l’indemnité de stage et faciliter la réalisation de vacations pour les boursiers.
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Faire des pôles PEPITE des « lieux totem » sur les campus, leur réserver un emplacement convivial, bien équipé, généraliser les espaces de co-working et faciliter la mobilité nationale des étudiants entrepreneurs.
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Faire monter en puissance l’encadrement des PEPITE en augmentant le budget qui leur est consacré, en créant un programme de formation des chargés de missions au meilleur niveau, en structurant un réseau d’enseignants référants au sein de chaque université, et en ouvrant les pôles PEPITE aux entrepreneurs accomplis.
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Faire rayonner l’entrepreneuriat étudiant français à l’international en facilitant la mobilité des étudiants entrepreneurs, en accélérant le partage d’expériences avec d’autres pays et en créant des bourses de mobilité internationale.
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Nommer un délégué ministériel à l’entrepreneuriat étudiant chargé de mobiliser l’ensemble de l’écosystème. A cette occasion, BPI France deviendra un acteur privilégié en faveur du projet, et leurs produits financiers seront plus faciles d’accès pour les étudiants entrepreneurs.
Plus de 200 entreprises ont été créées par les lauréats du dispositif PEPITE entre 2014 et 2017 !
Ce plan s’adresse à tous les étudiants, entrepreneurs, et particulièrement aux plus jeunes suivant une formation dans l’enseignement secondaire ou supérieur. Plus largement, l’une des mesures propose d’intégrer des personnes plus expérimentées, pour créer un écosystème stimulant et favoriser l’émulation.
En ce sens, il sera possible de profiter pleinement des mesures du programme Esprit d’entreprendre quel que soit votre niveau de formation ou votre projet.
Cependant, les actions développées se focalisent majoritairement sur les étudiants
L’ambition du gouvernement est de créer une génération d’étudiants ayant acquis l’esprit entrepreneur pour adapter la société française, son offre de formation et d’emplois aux mutations numériques et sociales du XXIe siècle. De plus en plus de jeunes désirent créer leur entreprise pour être plus libres, plus indépendants et plus mobiles.
L’intérêt des étudiants pour le statut d’étudiant entrepreneur ne cesse de progresser, comme le prouve la hausse constante du nombre de demandes, signe du dynamisme porté par l’entrepreneuriat en France dans les prochaines années !
Rédigé par notre expert Paul LASBARRERES-CANDAU
le 15 mai 2019