Le dirigeant d’entreprise, appuyé par son directeur administratif et financier, est en première ligne face aux divers risques qui menacent la survie de son entreprise.
Ils sont particulièrement importants au moment de sa création, lorsqu’elle possède une solidité financière relative.
Le chef d’entreprise s’affirme comme un véritable business maker, stratège et garant de sa stabilité.
Et pourtant, les risques de fraude augmentent chaque jour, tout comme la volatilité sur les marchés.
Les entrepreneurs sont très souvent contraints de prendre des risques importants, en engageant une partie de leur patrimoine personnel, en prenant des engagements en leur nom propre ou en se portant garant des résultats de l’entreprise.
Certains statuts rendent le dirigeant responsable des éventuelles pertes de son entreprise, tandis que d’autres protègent son patrimoine personnel.
Dans le premier cas, rappelons qu’il sera tenu d’engager son patrimoine personnel (domicile, véhicules, résidences secondaires et autres biens) si l’entreprise génère des pertes et pour rembourser les créanciers.
Cette situation n’est pas sans risques, surtout face à l’instabilité croissante des marchés. Cette situation concerne notamment les entreprises individuelles classiques ou l’auto-entreprise.
Dans le second cas, sa responsabilité est limitée au montant de ses apports.
Si la société est endettée, l’associé ne peut perdre que les montants et les biens qu’il a apportés au sein du capital de la société, et ses biens personnels ne seront jamais engagés. Pour cela, il convient d’opter pour la création d’une SAS, SARL, SASU, EURL ou EIRL notamment.
Se porter caution pour son entreprise ou celle d’un proche est un engagement à haut risque. Cependant, il s’agit le plus souvent d’une étape obligatoire pour obtenir l’accord du banquier dans votre démarche de financement.
Véritable épée de Damoclès, le risque demeure pourtant virtuel tant que l’entreprise continue d’honorer ses créanciers.
En cas de défaut, tout le patrimoine, les revenus présents et futurs du garant peuvent être saisis.
Pour cela, il convient d’éviter au maximum de vous porter caution des opérations de votre entreprise.
Si cela est inévitable, consultez les différents types de cautions proposées par votre banquier (caution solidaire, caution personnelle, caution « omnibus », caution du conjoint, autres garanties, etc.).
Si vous vous lancez dans la création ou la reprise d’une entreprise après avoir quitté votre emploi, vous êtes normalement éligible au versement des allocations d’aide de retour à l’emploi (ARE).
Vous pouvez les conserver totalement ou partiellement jusqu’à épuisement des droits, même si vous lancez un projet entrepreneurial.
Créer une EURL ou une SASU à l’IS avec les statuts ou un procès-verbal précisant que l’associé unique n’est pas rémunéré permet de conserver intégralement l’ARE.
Dans le cadre d’une EIRL à l’IS, il sera possible de la maintenir partiellement.
Les récentes mesures prises par le gouvernement favorisent la création d’une entreprise tout en étant salarié, sauf si votre contrat de travail précise une clause d’exclusivité ou de non-concurrence.
Cependant, la double activité n’est pas ouverte aux professionnels rattachés à un Ordre (ordre des médecins, des notaires, des avocats, etc.) ainsi qu’aux fonctionnaires.
Se lancer dans une aventure entrepreneuriale nécessite donc un examen attentif de toutes les opportunités qui se présentent à vous pour optimiser votre réussite tout en minimisant les risques qui pèsent sur votre activité.
Le recours à un conseil extérieur est parfois le bienvenu pour vous aiguiller. L’objectif est, à terme, de trouver un juste équilibre entre croissance et sécurité.
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