Le manque de financements est le deuxième facteur responsable de la défaillance des start-up. Pour avoir les reins solides, il est nécessaire de savoir convaincre vos partenaires financiers, bancaires et avoir une bonne capitalisation.
Tout au long de son existence, l’entreprise doit s’assurer de dépenser des sommes raisonnables en fonction de ses revenus, mais peut faire appel à plusieurs sources de financement pour éviter ce danger.
À la différence des entreprises traditionnelles, les start-up ont souvent fait valider leur business model par des investisseurs avant même leur lancement.
Cela contribue à créer un écrémage naturel puisque leur existence n’est possible que grâce au soutien d’investisseurs ayant confiance dans leurs perspectives de succès.
En France, la situation est toute fois plus fragile avec un manque d’investisseurs privés, surtout pour les premiers tours de table.
Il s’agit souvent de la première question à laquelle pense un jeune entrepreneur : utiliser ses propres économies, faire appel à sa famille ou ses proches pour financer ses projets.
D’une part, il s’agit de fonds qui n’engendreront le paiement d’aucune charge (taux d’intérêts, commissions, etc.) et ne vous rendront débiteur d’aucun établissement bancaire.
Vous démunir de votre épargne personnelle peut être un pari risqué en cas d’imprévu, mettant alors en danger votre stabilité financière personnelle.
Il est aussi possible de recourir aux fonds des membres de votre famille et de vos proches. On appelle cela la love money. Il s’agit d’une forme de capital-risque, et intervient souvent comme première levée de fonds, une fois que l’entrepreneur a réuni son capital de départ, et avant de faire appel à d’autres sources de financement.
Il est plus opportun de recourir à la love money pour une augmentation de capital plutôt que pour constituer un capital de lancement. Cette étape est moins risquée, et sert aussi à montrer que l’investisseur possède une grande confiance auprès de ceux qui le connaissent.
La seconde solution la plus évidente et couramment utilisée est le recours au crédit bancaire.
Cependant, tous les jeunes entrepreneurs ne présentent pas la solidité financière ni les garanties nécessaires pour obtenir un prêt, surtout dans un contexte économique plutôt frileux.
Il n’est pas rare de voir plusieurs jeunes chefs d’entreprise confrontés à de nombreux refus, malgré le potentiel de croissance élevé de leur projet.
Malheureusement, les offres de crédits bancaires ne sont pas toujours adaptées aux transformations du monde de l’entreprise et à l’apparition de nouvelles formes d’entrepreneuriat.
Il s’agit de groupements de personnes physiques investissant leurs fonds dans des projets en prenant une participation minoritaire au capital de jeunes entreprises souvent tournées vers l’innovation, et dont le potentiel de croissance est fort.
Souvent, le business angel permet à l’entrepreneur de bénéficier de conseils, de ses compétences, de son expérience et de son réseau de contacts pour le soutenir.
En 2016, 4 500 business angels regroupés en plus de 70 réseaux ont encouragé la croissance de plus de 400 entreprises sur le territoire français.
Enfin, les aides publiques sont une autre source de financement de plus en plus répandue. Il ne s’agit pas nécessairement de subventions à proprement parler, mais de dispositifs fiscaux allégeant vos cotisations sociales par exemple.
L’ACRE est une aide réduisant considérablement vos charges sociales pendant les premières années d’activité. Le dispositif NACRE permet d’accompagner les chefs d’entreprise dans la réalisation de leur projet.
Les entreprises se domiciliant dans les zones rurales ou bénéficiant de mesures spécifiques peuvent bénéficier d’allègements fiscaux supplémentaires.
Enfin, la Banque Publique d’Investissement et le Conseil régional sont les instances chargées de soutenir le développement économique de leur territoire.
Encore faut-il surmonter la quantité souvent repoussante de formalités administratives à remplir… Renseignez-vous auprès des instances compétentes selon votre lieu de domiciliation !
La majorité des start-up tentent de constituer leur capital de départ sur fonds propres, ou en contractant un crédit bancaire.
Le plus souvent, elles se tournent ensuite vers des business angels ou des plateformes de crowdfunding pour lever une quantité de fonds plus importante, tout en permettant l’entrée de nouveaux investisseurs à leurs côtés.
Les récentes priorités affichées par le gouvernement et les ambitions du Président Macron devraient encourager la croissance du travail indépendant et en particulier des start-up.
En 2017, leur taux de défaillance s’est avéré plus faible que pour les entreprises classiques, témoin d’une amélioration de leur stabilité, et du perfectionnement des dispositifs de financement mis à leur profit.