L'Aide aux Créateurs et Repreneurs d'Entreprise (ACRE) a été créé en 2007 pour favoriser la croissance économique, la création et la reprise d’entreprises. Concrètement, il permet une exonération de cotisations sociales pendant une année tout en permettant le maintien de certains minimas sociaux. Il bénéficie aujourd’hui à de nombreuses entreprises, quel que soit leur statut, ainsi qu’aux micro-entrepreneurs.
Depuis le premier janvier 2019, il concerne la quasi-totalité des créateurs ou repreneurs d’entreprises en France.
A partir du 1er janvier 2020, le dispositif sera raboté, et ne concernera plus que la première année d’activités pour tous les nouveaux entrepreneurs. Quelles sont les conséquences concrètes de cette nouvelle mesure ?
Au 1er janvier 2019, tout créateur ou repreneur d’entreprise pouvait bénéficier de l’ACRE. Il est possible d’en bénéficier au titre d’indépendant (travailleur agricole ou non), ou au travers d’une société. De manière générale, tous les entrepreneurs étaient globalement concernés par ce dispositif avantageux sur le plan social et fiscal. Mais attention, ceci va bientôt prendre fin en raison du nouveau décret ministériel promulgué au mois de novembre 2019.
Rebaptisée « Exonération de début d'activité », l’ACRE est divisée en deux branches :
Il n’est pas possible de cumuler l’ACRE avec un autre dispositif de réduction ou d’abattement applicable aux cotisations de sécurité sociale, à l’exception des réductions de taux des cotisations d’allocations familiales, d’assurance maladie et maternité.
L’année 2020 est celle du grand chambardement pour les bénéficiaires de l’ACRE !
Le décret qui entrera en vigueur au 1er janvier 2020 prévoit plusieurs bouleversements. Tout d’abord, il prévoit une réduction de l’allègement de cotisations à 1 an (au lieu de 3 ans jusqu’à présent), avec un taux de 50% (au lieu de 75% actuellement). La baisse du taux d’exonération des autoentreprises déjà créées, passant de 50% à 25% en deuxième année, et de 25% à 10% en troisième année.
Ensuite, son champ d’application est réduit, et ramené à celui initialement appliqué lors du lancement du dispositif. Alors que depuis le 1er janvier 2019, tout créateur et repreneur d’entreprise pouvait bénéficier de l’Acre, le dispositif serait réservé à une population plus restreinte. Voici les conditions permettant de bénéficier de l’ACRE à partir du début de l’année 2020 :
En réalité, il s’agit d’un retour en arrière de la part du gouvernement, qui souhaitait pourtant envoyer un signal fort en faveur des autoentrepreneurs depuis son arrivée en 2017. La Fédération nationale des auto-entrepreneurs (FNAE) a été reçue au ministère du travail suite à l’annonce du gouvernement de raboter l’ACRE.
Malgré ces annonces, le statut micro-entrepreneur demeure toujours particulièrement attractif pour de nombreuses personnes souhaitant créer ou reprendre une activité. Il permet toujours de bénéficier de démarches administratives, sociales et fiscales allégées au moment de la création, tout au long de la vie et lors de la dissolution de l’entreprise.