Vous pensiez que la finance d’entreprise était une discipline complexe et particulièrement technique ? Détrompez-vous ! Quelques concepts essentiels sont facilement accessibles pour permettre à tous les entrepreneurs de créer leur projet.
Les capitaux propres sont une composante essentielle du bilan d’une entreprise, et apparaissent dans la première catégorie de son passif. Dit simplement, ils désignent l’ensemble des capitaux apportés par les associés ou actionnaires lors de la création de l’entreprise, grossis par l’ajout des profits non distribués, à la fin de chaque exercice comptable.
Ils figurent au passif du bilan d’une entreprise. Le passif désigne l’ensemble des ressources ayant permis de financer le patrimoine détenu à l’actif. En d’autres termes, il s’agit des ressources apportées par les apporteurs de capitaux : les actionnaires (via les capitaux propres) ou les créanciers (via les dettes).
Au sein du passif, les capitaux propres désignent donc l’ensemble des fonds dus par l’entreprise à ses actionnaires.
Les capitaux propres sont composés des éléments suivants :
Après avoir énuméré les différents éléments composant les capitaux propres, voici désormais comment les valoriser. Rien de plus simple : il suffit d’additionner la valeur des éléments précédemment décrits.
La valeur des capitaux propres est donc la suivante : capital social + réserves + report à nouveau + résultat net de l’exercice
On estime généralement qu’une entreprise est suffisamment capitalisée lorsque le montant total de ses capitaux propres est supérieur à la moitié de la valeur du capital social.
Il est possible de posséder des capitaux propres négatifs. Cela est le signe d’une grande fragilité économique. Dans ces deux cas, une assemblée générale doit être convoquée dans un délai de 4 mois suivant l’approbation des comptes. Elle peut voter la dissolution de la société, ou la conduite d’une augmentation de capital pour les reconstituer dans un délai de 2 ans.
Pour recapitaliser la société, il est possible de procéder à une augmentation de capital via l’apport de fonds de la part des actionnaires ou des associés.
Aussi, il sera préférable de diminuer la quote-part des bénéfices distribués sous forme de dividendes pour les incorporer en report à nouveau, et faire augmenter la valeur des capitaux propres. Rappelons que la distribution de dividendes est interdite si elle conduit les capitaux propres à devenir inférieurs au montant du capital social et des réserves.
Il s’agit également d’un point important à scruter en cas de modification du statut juridique d’une entreprise. Par exemple, un commissaire aux comptes nommé par la société doit attester que les capitaux propres sont au moins égaux à la valeur du capital social en cas de transformation d’une SARL en SAS.