Trouver assez de ressources pour financer le lancement de son projet peut être particulièrement angoissant lorsque l’on ne dispose pas d’une épargne personnelle suffisante.
Les établissements bancaires proposent des financements certes, mais la plupart du temps ils demandent un apport personnel. Comment faire si l’on n’en possède pas ? Est-il possible de financer son entreprise sans effectuer d’apport ? Quels sont les risques ?
L’apport est l’un des moyens principaux pour financer une entreprise. Il constitue le capital social et par conséquent il contribue à la stabilité financière de l’organisme. L’apport est réalisé par les associés au moment de la constitution de la société. Pour ce faire, les associés ont le choix entre deux types d’apports :
Les associés reçoivent des actions sociales en contrepartie de leurs apports. Si ces derniers renforcent le capital d’une entreprise, il est possible de s’en passer selon le statut juridique de celle-ci.
Durant le processus de création de votre entreprise, vous devez vous pencher sur la question du statut juridique à choisir. En effet, différentes formes sont envisageables. Si vous comptez ne pas effectuer d’apport, il convient de connaître les structures juridiques n’imposant pas d’obligation concernant le montant du capital social. Les formes susceptibles de vous intéresser sont donc :
Le régime de micro-entrepreneur peut s’avérer particulièrement avantageux pour votre projet de création. Les frais de création sont effectivement réduits et vous n’aurez pas à régler de charges sociales dans le cas où vous ne réalisez pas de chiffre d’affaires.
Bon à savoir : il existe également des statuts juridiques qui permettent de concevoir des entreprises sans aucun capital minimum imposé. Ces structures peuvent en effet être montées en effectuant un faible apport sont la SARL, SAS, la SASU, La SCI et l’EURL.
Si créer une entreprise sans apport est faisable, il reste la question du financement. Sans ressources financières, il est plus que compliqué de régler les frais des démarches administratives. Sans oublier l’achat de matériels, la fabrication, la promotion et le lancement des produits... Faire une demande de prêt auprès d’un organisme financier pourrait combler cette lacune financière.
Cependant, les banques sont réticentes à accorder des prêts pour création d’entreprise si l’entrepreneur n’a pas réalisé un apport au préalable. En effet, cela voudrait dire que c’est l’établissement bancaire qui supporterait entièrement les risques.
Ne pas avoir effectué d’apport ne veut pas pour autant dire que vous devez dire adieu à votre rêve d’entreprendre. Vous pouvez encore vous tourner vers d’autres moyens de financement.
Que vous ayez effectué un apport ou non, plusieurs alternatives au prêt bancaire sont disponibles.
1. Demander un prêt d’honneur
Il s’agit d’un dispositif réservé aux entrepreneurs qui ne peuvent rassurer les banques pour cause d’absence d’apport personnel. Contrairement au prêt professionnel, le prêt d’honneur est généralement octroyé sans intérêt. Il faut savoir aussi que la garantie personnelle offerte n’est autre que l’honneur du demandeur. Ainsi, pour bénéficier du prêt d’honneur, il faut passer par un examen approfondi de son projet. Faites en sorte que votre business plan soit aussi réaliste que possible.
Notez également que le délai de remboursement est fixé sur une durée déterminée et est défini par la vraisemblance de votre business plan. Les organismes proposant ce prêt sont Initiative France, ADIE ou encore France Active. Le montant accordé varie entre 2 000 à 50 000 €.
2. La love money, se faire aider par ses proches
Faire confiance à une personne que l’on connaît bien est plus facile que faire confiance à un étranger. C’est sur ce fait que repose le concept de la love money. Cette dernière consiste à collecter des fonds auprès de ses amis et sa famille. Les fonds peuvent être attribués sous diverses formes :
3. Les aides à la création d’entreprises
Pour financer votre entreprise sans apport, vous pouvez également compter sur les nombreuses aides à la création d’entreprises. Il y a notamment :
4. Solliciter les tiers avec le crowdfunding
Le but du crowdfunding est de mettre en relation les entrepreneurs et les investisseurs via une plateforme dédiée. Mettez toutes les chances de votre côté en privilégiant les plateformes qui sont cohérentes avec votre objectif, ont une grande visibilité et offrant un bon taux de réussite. Les tiers (professionnels et particuliers) intéressés par votre projet apportent leur contribution à votre projet sous forme de don, prêt ou une participation au capital.
5. Le microcrédit, plus facile à obtenir que le prêt bancaire
Pour pallier vos difficultés à obtenir un prêt bancaire, vous pouvez vous tourner vers le microcrédit. Pour que l’organisme prêteur vous accorde le crédit, votre projet devra faire l’objet d’une étude particulière. En règle générale, le montant octroyé n’excède pas les 10 000 €.