L’entrepreneuriat est une formidable aventure : de la création à la cession de l’entreprise, l’entrepreneur tisse un lien très étroit avec sa propre structure et ses équipes. L’étape de la cession d’une entreprise n’est pas la plus simple à aborder. Celle-ci doit être anticipée, préparée et conduite avec beaucoup d’organisation.
La cession des parts au sein d’une entreprise est aussi un moyen privilégié pour valoriser votre patrimoine, et créer de nouvelles opportunités d’investissement. Vous êtes prêt à transmettre votre entreprise ?
Vendre son entreprise n’est pas un acte anodin, c’est pourquoi il est nécessaire d’adopter une stratégie de transmission claire. Il nécessite une profonde réflexion en amont de l’opération : pourquoi souhaitez-vous céder votre entreprise ? Dans quel projet réinvestirez-vous votre argent le cas échéant ? Comment souhaitez-vous organiser votre départ ? De quelle manière souhaitez-vous transmettre votre entreprise ?
Aussi, il est important de réaliser plusieurs audits préliminaires pour préparer l’estimation de la valeur de l’entreprise. Plusieurs fonctions doivent faire l’objet d’une inspection particulière :
Sur le plan financier, un audit complet des comptes est le bienvenu, pour établir un diagnostic global de la santé financière de l’entreprise. Un audit administratif, légal et fiscal peut être réalisé afin de fournir toutes les informations complémentaires indispensables pour le repreneur. Enfin, un calendrier de cession doit être anticipé.
L’étape suivante consiste à répondre à une question cruciale : à quel prix puis-je vendre mon entreprise ?
La valeur d’une entreprise est donnée par la formule suivante : Valeur d’entreprise = valeur des capitaux propres + valeur des dettes financières – disponibilités + intérêts minoritaires – quote-part des sociétés mises en équivalence + provisions.
L’on peut également utiliser la « méthode des multiples » consistant à appliquer un multiple de valorisation au chiffre d’affaires HT, à l’Excédent Brut d’Exploitation ou au Résultat d’exploitation de l’entreprise.
Le multiple retenu dépend directement de son secteur d’activité, et dépend de la métrique utilisée. Il est également possible de se renseigner sur les transactions similaires ayant eu lieu par le passé pour connaître les multiples de valorisation utilisés.
Plusieurs méthodes existent pour trouver un repreneur pour votre entreprise. Dans un premier temps, activez votre réseau personnel en ne négligeant aucune piste : famille, amis, clients, fournisseurs, concurrents, etc.
Il est possible de faire appel à des sites spécialisés comme cessionpme.com ou transpme.fr. Aussi, les Chambres de Commerce et d’Industrie locales ont vocation à faciliter la transmission des entreprises en favorisant l’appariement de l’offre et de la demande.
Renseignez-vous auprès de votre département et de votre région afin de connaître les dispositifs d’accompagnement destinés aux entrepreneurs en quête de céder leur entreprise.
Une fois le repreneur trouvé, il est possible d’entamer les démarches légales obligatoires pour procéder à la transmission de l’entreprise. La première étape consiste à étudier toutes les implications juridiques et financières de l’opération, en fonction des termes qui auront été négociés avec le repreneur intéressé.
Vient ensuite le temps de signer l’acte de cession. La cession peut être constatée par un notaire ou par un acte dit « sous seing privé ». La liste des actes à signer dépend de la nature de la cession (cession de parts sociales, d’actions, de fonds de commerce, etc.)
Enfin, il est nécessaire d’anticiper la période ultérieure à l’acte de cession. La signature d’un contrat d’accompagnement entre l’acheteur et le vendeur est une méthode pertinente pour faciliter la transition.
La cession d’une entreprise nécessite une véritable réflexion de fonds et du temps afin de la mener avec sérénité et fluidité. Un processus correctement mené est bénéfique pour toutes ses parties prenantes : l’acheteur, le vendeur et tous les salariés de l’entreprise.