L’année 2018 fut de nouveau un cru remarquable pour les créations d’entreprises.
Tous les statuts juridiques se portent bien, et en particulier les micro-entrepreneurs qui enregistrent une hausse de 25% !
Les créations d’entreprises individuelles ont augmenté de 20% et les sociétés de 2%.
Dans l’ensemble, il s’agit d’un score encourageant qui accentue peu à peu l’essor du travail indépendant et de l’entrepreneuriat français.
Au fil des ans, des profils d’entrepreneurs se dessinent, ce qui permet de mieux cibler les réformes et les dispositifs d’aides à leur endroit.
De plus en plus de français sont tentés par la perspective de créer eux-mêmes leur propre emploi.
Les jeunes représentent une partie importante des créateurs d’entreprises. Cependant, les statistiques des Chambres de Commerce et d’Industrie en France montrent qu’il n’y a pas d’âge pour entreprendre.
Quant au niveau de formation, 46% des entrepreneurs sont titulaires du baccalauréat général, technologique, professionnel, d’un BEP, CAP ou du Diplôme national du brevet. 30% sont diplômés d’une formation du second cycle, troisième cycle ou d’une grande école.
Le profil des jeunes diplômés n’est donc pas le plus répandu.
Le plus souvent, ces entrepreneurs se lancent dans des secteurs disruptifs, avec un fort potentiel de création de valeur ajoutée.
Ils tirent souvent profit des nouvelles technologies (Blockchain, intelligence artificielle, etc.) pour créer leur activité.
Le statut auto-entrepreneur est particulièrement utile en ce qu’il permet d’exercer une activité complémentaire tout en conservant des formalités administratives et fiscales allégées. Il est donc tout à fait possible de cumuler salariat et entrepreneuriat.
Ce profil concerne des jeunes travailleurs désirant conserver la sécurité d’un emploi salarié tout en préparant leur transition, ou de personnes plus expérimentées désirant se reconvertir professionnellement.
Cela s’explique notamment par les faibles ressources financières dont ils disposent pour lancer leur projet.
19% des entrepreneurs investissent moins de 2 000€ au lancement de leur entreprise. Ils ne sont que 22% à investir plus de 16 000€ dans leur nouveau projet.
À nouveau, le statut de micro-entrepreneur permet aux retraités de poursuivre une activité indépendante pour cumuler leurs revenus.
Cela est possible en respectant les conditions du cumul emploi-retraite :
Il s’agit souvent d’un moyen efficace pour se reconvertir professionnellement, et pour créer soi-même son emploi !
63% d’entre eux créent une entreprise qui correspond à leur métier d’origine.
Il est possible de prétendre aux allocations d’aide au retour à l’emploi (ARE) afin de vous faciliter la création ou la reprise d’une entreprise, sous certaines conditions.
Parmi tous ces créateurs d’entreprises, certains sont des entrepreneurs chevronnés, et participent à plusieurs créations d’entreprises au cours de leur vie.
On parle souvent « serial entrepreneurs » caractérisés par leur goût pour la prise de risque, surtout financier, la volonté de créer de la valeur et des emplois. Il est souvent le plus organisé et le plus informé pour mener à bien les politiques stratégiques de croissance de l’entreprise.
Au moment d’effectuer les démarches, 19% des entrepreneurs ne font à appel à aucune structure pour les épauler.
Les récentes statistiques montrent que l’entrepreneuriat n’est pas à visage unique, mais concerne bien des segments très diversifiés de personnes au sein de la population française.
La multiplication des réformes favorables aux créations d’entreprises et les nombreux dispositifs de soutien encouragent les français à franchir le pas. L’Union des auto-entrepreneurs a même lancé un appel ce 5 mars 2019 pour impliquer les micro entrepreneurs dans le grand débat national.
Elle vise à recueillir leurs avis sur la fiscalité et leur niveau de protection sociale notamment.