Les cabinets de conseil ont le vent en poupe : la transformation digitale, l’ouverture des marchés et l’afflux de nouvelles règlementations internationales conduit de nombreuses entreprises à accorder une place croissante à la stratégie.
Cependant, il est souvent indispensable d’avoir recours à un cabinet externe afin de posséder un avis extérieur, impartial et expert. Qu’il s’agisse de conseil pour les particuliers ou pour les entreprises, en gestion, en informatique, en croissance externe ou organique, les opportunités sont vastes.
Concrètement, le conseil est une intervention réalisée dans une entreprise par un expert extérieur à celle-ci : le consultant.
Expert dans un ou plusieurs domaines, il a pour mission d’aider l’entreprise à résoudre ses difficultés, et d’améliorer ses performances. Il ne fournit aucun produit mais des services, au travers de missions de conseil. Chacune peut durer de plusieurs semaines à un an.
Néanmoins, créer son propre cabinet de conseil en stratégie ne s’improvise pas, et il est primordial de respecter un certain nombre de règles : rédaction du business plan, choix de votre structure juridique et installation de la structure sont autant d’étapes indispensables à franchir.
Le business plan est un document capital permettant de convaincre l’ensemble de vos partenaires commerciaux, financiers, et agit également comme une boussole pour l’entrepreneur. Il doit être composé des éléments suivants :
La concurrence sur le marché du conseil est rude, c’est pourquoi il est nécessaire d’effectuer une analyse approfondie de l’offre et de la demande. Contrairement aux apparences, la concurrence ne se limite pas seulement aux autres cabinets, mais aussi aux experts-comptables ou aux cabinets d’avocats spécialisés en droit des sociétés, etc.
Nous vous recommandons de cartographier avec précision la concurrence située dans votre zone géographique d’intervention. Il s’agit d’un moyen concret permettant d’appréhender correctement votre positionnement concurrentiel. Naturellement, il convient aussi d’observer les prix pratiqués en fonction de la prestation réalisée, et des moyens mobilisés.
N'oubliez pas également toutes les caractéristiques uniques, propres à votre établissement (service « à la carte », recommandations opérationnelles, aide à la mise en œuvre, etc.)
Enfin, mettez-vous à la place du client ! Quels sont les « petits plus » que vous aimeriez trouver ? Par exemple, disposer d’un accompagnement dans la durée pour assurer l’application de toutes les mesures prises, etc.
Peu de consultant utilisent le statut micro-entrepreneur, par peur de manquer de crédibilité. En effet, une véritable société est un gage de sérieux et permet de déduire vos charges, tout en récupérant la TVA.
De plus, cette solution permet de limiter votre responsabilité au montant des capitaux investis au sein de la société, sans mettre en danger votre patrimoine personnel.
Le choix de votre régime social et fiscal dépend de votre statut juridique. La plupart des sociétés peuvent être imposables à l’IR (Impôt sur le revenu) ou à l’IS (Impôt sur les sociétés).
Enfin, les récentes réformes amorcées par le gouvernement Philippe doivent permettre la création d’un régime de retraite universel. Cela avantagerait les indépendants, dont les droits seraient alignés sur ceux des salariés, déjà cotisants au régime général de la sécurité sociale.
Rappelons que votre cabinet de conseil ne vend aucun produit, mais seulement « du jus de cerveau » ! En ce sens, il doit pleinement susciter la confiance de tous ses partenaires commerciaux, en apparaissant solide et crédible. Il est donc capital de choisir une adresse de domiciliation valorisante.
Plusieurs possibilités s’offrent à vous :
La dernière étape consiste à formaliser la création de votre entreprise auprès des autorités compétentes. Commencez par rédiger vos statuts, puis publiez une annonce légale dans un journal d’annonces agrée.
Enfin, déposez votre dossier complet auprès du greffe du tribunal de commerce compétent.
Il doit être composé :
L’administration traite chaque dossier dans un délai moyen de 4 à 6 semaines. Vous recevrez ensuite votre extrait Kbis et l’ensemble des informations légales pour commencer à exercer.
De nombreux entrepreneurs se demandent s’il est possible d’ouvrir un cabinet de conseil sans diplôme. La réponse est oui ! Au-delà d’une formation précise, il est davantage important de démontrer que vous possédez toutes les compétences nécessaires.
Vos clients vous rencontrent pour obtenir une expertise, et doivent être pleinement convaincus de la solidité de votre profil. Créer votre propre cabinet de conseil nécessite de suivre une démarche bien précise, afin d’optimiser la réussite de votre projet.