Profession libérale : définition, statut et création d’entreprise
Qu’est-ce qu’une profession libérale ?
Une profession libérale regroupe toutes les activités exercées :
- à titre habituel,
- de manière indépendante,
- sous votre responsabilité,
- et reposant sur la mise en œuvre de compétences intellectuelles, techniques ou de soins,
- dans le respect d’une déontologie ou de règles professionnelles lorsqu’elles existent.
On distingue deux catégories de professions libérales pour ces types d’activités professionnelles :
1. Les professions libérales réglementées
Il y a d’abord les professions libérales réglementées. Elles dépendent généralement d’un ordre, d’une instance ou d’un syndicat. Ces professions sont soumises à des conditions d’accès particulières : diplômes, autorisations, respect de règles déontologiques strictes, contrôles réguliers.
La profession libérale réglementée dispose ainsi d’une charte bien spécifique : beaucoup de contrôles sont mis en vigueur par un certain nombre d’instances (ordres, syndicats, chambres, etc.) dont le but étant d’encadrer l’implantation ainsi que l’activité d’un monopole légal.
Voici quelques exemples de professions libérales réglementées : médecins, infirmiers, kinésithérapeutes, avocats, notaires, architectes, experts-comptables, psychologues, etc. Vous trouverez la liste officielle des professions réglementées sur le site du service public.
2. Les professions libérales non réglementées
En ce qui concerne la profession libérale non réglementée, celle-ci ne relève d’aucun ordre professionnel, mais reste non commerciale, et repose sur la mise en œuvre de compétences de soin, techniques ou intellectuelles.
Cela comprend les métiers d’ingénieurs conseil, détectives privés, géographes, consultants, coachs, designers, géographes, photographes, rédacteurs, …
Ce sont toutes les professions ne répondant pas à une activité commerciale, artisanale, industrielle ou bien agricole.
Déclarer une activité libérale : quelles démarches ?
Pour créer une entreprise individuelle en profession libérale, la déclaration s’effectue auprès de l’URSSAF. Vous serez alors affilié au régime social des indépendants.
Les auto-entrepreneurs doivent par ailleurs respecter le plafond de chiffre d’affaires de 77 700 € pour les prestations de services libérales.
Certaines professions libérales peuvent également s’exercer en société (EURL, SASU, SARL, etc.). Dans ce cas, l’adresse du siège social doit être déclarée au RCS ou au registre national des entreprises (RNE).
Quel choix de domiciliation pour une profession libérale ?
En tant que libéral, vous avez trois solutions :
- domicilier votre siège social chez vous,
- louer un local professionnel,
- choisir la domiciliation commerciale.

Louer un local commercial
Louer un local constitue une option envisagée par de nombreux libéraux, notamment ceux qui reçoivent régulièrement des clients, des patients ou des partenaires. Disposer d’un espace dédié permet de travailler dans un environnement séparé du domicile, facilite l’organisation des journées et instaure une frontière claire entre vie personnelle et vie professionnelle.
Pour certaines professions, le local commercial fait partie intégrante de l’expérience client : confidentialité, confort, accessibilité, aménagements spécifiques… autant d’éléments qui contribuent à l’image perçue.
Cependant, louer un local ne se limite pas à disposer d’un bureau indépendant. C’est un engagement financier, administratif et logistique lourd, qui doit être mûrement réfléchi.
D’abord, les coûts du local commercial : en plus du loyer mensuel, généralement élevé dans les zones attractives, il faut prévoir un dépôt de garantie, le règlement des charges locatives, une éventuelle refacturation de la taxe foncière, les assurances, l’électricité, Internet, le ménage, l’aménagement du lieu (mobilier, décoration, rangements), sans oublier les travaux d’adaptation nécessaires à certaines activités (normes d’un cabinet médical, isolation phonique pour un psychologue, etc.). Ces investissements peuvent rapidement représenter plusieurs milliers d’euros avant même l’ouverture de l’activité.
Au-delà du financier, il y a l’engagement contractuel. La plupart des professions libérales sont soumises au bail professionnel (durée minimale de 6 ans à 9 ans). Dans les deux cas, cela signifie une faible flexibilité : difficile de résilier ou de changer de local si l’activité évolue, si vous déménagez, ou si vous souhaitez réduire vos charges. Cet engagement peut devenir contraignant pour les indépendants dont les revenus peuvent fluctuer, notamment lors des premières années d’exercice.
La gestion quotidienne d’un local représente également une charge mentale et administrative. Il faut gérer les relations avec le propriétaire, suivre les factures, assurer la maintenance du lieu, organiser les réparations, vérifier les diagnostics obligatoires, respecter les normes ERP si ouverture au public, gérer les problèmes de copropriété, anticiper les contrôles éventuels… Autant de tâches chronophages et coûteuses qui viennent s’ajouter à la gestion de l’activité elle-même. Pour un libéral qui souhaite se consacrer pleinement à son métier (soins, conseil, accompagnement, missions, expertise), cette logistique peut devenir un frein.
À cela s’ajoute un facteur souvent sous-estimé : la localisation. Pour attirer sa clientèle, une profession libérale doit idéalement s’implanter dans une zone accessible et visible, proche des transports ou dans un quartier dynamique. Mais ces zones sont aussi les plus chères, et les loyers y explosent rapidement. À l’inverse, un local plus abordable, situé en périphérie ou dans un quartier moins fréquenté, peut réduire l’attractivité du cabinet et créer un cercle contraignant : moins de visibilité, moins de clients, moins de rentabilité, mais des coûts fixes inchangés.
En définitive, louer un local commercial peut être un excellent choix lorsque l’activité nécessite impérativement un lieu physique ou une présence quotidienne auprès de la clientèle. Mais cette solution reste onéreuse, engageante et peu flexible, particulièrement pour les professions libérales en phase de lancement, celles travaillant majoritairement à distance ou celles souhaitant maîtriser leurs charges.
C’est pourquoi de nombreux indépendants privilégient aujourd’hui des solutions plus modulables comme la domiciliation commerciale, qui offre une adresse de siège social valorisante sans les contraintes financières et administratives d’un local.
Exercer une profession libérale à domicile : une solution pratique mais encadrée
Beaucoup de professionnels libéraux choisissent d’exercer chez eux, notamment au lancement de leur activité, car c’est une solution simple, économique et immédiatement opérationnelle.
Installer son siège social à la maison permet d’éviter les frais liés à un bureau ou à un espace professionnel, de réduire les démarches administratives et de conserver une certaine flexibilité, surtout lorsqu’on travaille seul ou à distance.
Cependant, exercer une activité libérale à la maison ne se résume pas à poser son ordinateur sur une table. Cette solution très pratique implique aussi des contraintes juridiques, urbanistiques et parfois même sociales qu’il est indispensable d’anticiper pour éviter les mauvaises surprises. Les réglementations, comme nous le verrons plus loin, varient selon la ville, le type d’habitation, la profession exercée et la manière dont vous recevez (ou non) du public.
Un autre point essentiel concerne la surface et l’aménagement des pièces. Exercer à domicile suppose de consacrer un espace distinct et conforme aux exigences de la profession (confidentialité totale lors des consultations, lieu entièrement stérile pour professions médicales), ce qui peut être difficile à garantir si le coin bureau se trouve dans une pièce de vie.
Par ailleurs, travailler depuis son domicile peut entraîner des limitations fiscales et assurantielles. Certaines dépenses ne sont pas déductibles selon le statut juridique choisi, et l’assurance habitation ne couvre pas toujours l’exercice d’une activité professionnelle. Une extension ou un contrat spécifique peut être exigé par l’assureur, notamment si des clients sont susceptibles d’être reçus au domicile.
Enfin, exercer à domicile a aussi un impact sur la vie personnelle : il n’est pas toujours simple de séparer travail et vie privée, de recevoir des clients dans un espace qui reste avant tout son lieu de vie, et ne reflète pas toujours l’image souhaitée vis-à-vis des clients.
Ainsi, si travailler chez soi constitue un choix attractif et parfaitement adapté à certaines professions libérales, il doit être mûrement réfléchi. Ce n’est pas seulement une solution économique, mais un véritable cadre réglementé, qui demande de vérifier la destination des lieux, le règlement de copropriété, le bail, ainsi que les règles municipales applicables.
Les règles de domiciliation à domicile selon la ville de résidence
L’un des premiers enjeux concerne la réglementation de l’usage du domicile. En France, un logement a une destination d’« habitation ». Dès lors qu’on y exerce une activité libérale, il peut être considéré comme un local mixte, mais uniquement dans certaines limites.
Si l’activité ne génère ni nuisance, ni stockage, ni réception importante de clients ou patients, elle peut être exercée sans formalités particulières. En revanche, dès lors que l’activité entraîne du passage, une transformation des lieux ou une modification de l’usage du logement, une autorisation de la mairie ou du bailleur peut être nécessaire. Certains règlements de copropriété interdisent purement et simplement toute activité professionnelle dans les parties privatives, même si elle n’occasionne aucune gêne.
Dans les communes de plus de 200 000 habitants
Dans les villes de plus de 200 000 habitants et dans les départements 92, 93, 94, une autorisation préalable est obligatoire pour domicilier votre activité chez vous si :
- vous recevez du public,
- ou si vous stockez du matériel / de la marchandise.
Partout ailleurs en France
Aucune autorisation préfectorale n’est nécessaire pour domicilier votre profession libérale chez vous, mais :
- vérifiez le règlement de copropriété,
- si vous êtes locataire, relisez votre bail d’habitation,
- assurez-vous de pouvoir poser une plaque professionnelle si besoin.
Travaux et aménagements
Si le changement d’usage nécessite des travaux (cloisons, sanitaires, parties communes), un permis de construire peut s’imposer.
Exercer chez soi ≠ être domicilié chez soi
Il est important de distinguer l’adresse d’exercice de l’activité professionnelle et l’adresse administrative (siège social) de votre profession libérale.
Vous pouvez exercer chez vous tout en domiciliant administrativement votre activité ailleurs, notamment via une société de domiciliation.
La domiciliation commerciale : l’option idéale pour les professions libérales
La domiciliation commerciale consiste à fixer l’adresse de votre siège social dans une société de domiciliation agréée, comme SeDomicilier.fr.
La domiciliation commerciale est une solution particulièrement adaptée aux professions libérales, réglementées comme non réglementées, car elle combine professionnalisme, flexibilité, économies et sécurité administrative.

Une adresse valorisante pour votre entreprise
Une société de domiciliation permet de choisir pour votre activité libérale une adresse stratégique dans une ville prestigieuse, parfois dans un quartier d’affaires reconnu.
Vous renforcez immédiatement auprès des tiers votre image professionnelle, votre crédibilité, et la confiance de vos clients, et ce sans les contraintes et le prix d’un bail commercial.
Gestion du courrier et services sur-mesure
La domiciliation commerciale est un service proposé par une société de domiciliation agréée par la préfecture départementale et immatriculée au RCS, qui inclut généralement :
- réception et numérisation du courrier,
- réexpédition selon vos préférences,
- scan et archivage sécurisé,
- location de locaux et salles de réunion à la demande,
- services téléphoniques ou administratifs,
- accompagnement juridique.
SeDomicilier propose par exemple des offres sans engagement, sans caution, sans frais de dossier.
Séparer sa vie privée et sa vie professionnelle
Contrairement à la domiciliation à domicile, la domiciliation commerciale permet de protéger votre vie privée et de la séparer de votre vie publique professionnelle. En effet, votre adresse personnelle n’apparaît jamais sur les documents officiels, et cette adresse de siège social autre vous évite les risques de visites imprévues ou d’exposition de votre vie privée.
L’avantage fiscal de la domiciliation commerciale : une CFE plus faible
La Cotisation Foncière des Entreprises (CFE) varie selon les villes. Paris est l’une des communes où la CFE est parmi les plus basses de France. Domicilier votre activité libérale à Paris via une société de domiciliation vous permet donc de réduire vos charges annuelles en bénéficiant d’une adresse prestigieuse.
Retrouvez les informations officielles sur la CFE sur le site du service public.
Domiciliation d’une profession libérale : quelle solution choisir ?
Voici un tableau comparatif des trois solutions de domiciliation pour les professions libérales.
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Option
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Domiciliation chez soi
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Louer un local professionnel
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Domiciliation commerciale
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Coût mensuel
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Très faible
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Élevé (loyer + charges)
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Maîtrisé et stable
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Engagement
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Aucun
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Long (bail professionnel ou 3/6/9)
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Flexible (contrat mensuel ou annuel)
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Crédibilité professionnelle
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Dépend du domicile
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Bonne
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Adresse prestigieuse dans un quartier prisé
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Vie privée
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Adresse personnelle rendue publique
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Vie privée préservée
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Adresse personnelle totalement protégée
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Démarches
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Simples mais contraintes en copropriété
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Administratives et lourdes
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Démarches rapides via contrat de domiciliation agréé
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Réception du public
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Possibilité limitée
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Adapté pour recevoir
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Non autorisé (siège social uniquement)
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Évolutivité
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Limitée si l’activité se développe
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Bonne
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Très forte : même adresse si vous déménagez
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Investissement initial
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Aucun
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Important (travaux, mobilier)
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Faible
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Confort administratif
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Gestion personnelle
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Gestion lourde du local
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Courrier numérisé, réexpédition, options pro
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Situation idéale
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Début d‘activité, budget très restreint
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Activités nécessitant de recevoir du public
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Professions libérales souhaitant une image pro, une adresse stable et une gestion simplifiée
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Pourquoi SeDomicilier.fr se démarque pour les professions libérales
Opter pour une société de domiciliation permet d’obtenir une adresse professionnelle crédible et valorisante, tout en évitant les contraintes financières et administratives d’un local.
C’est la solution la plus flexible pour les libéraux qui veulent :
- une adresse premium immédiatement conforme pour leur siège social,
- une protection totale du domicile personnel,
- une image plus professionnelle qu’une domiciliation à domicile,
- des services pratiques (numérisation du courrier, réexpédition, gestion du courrier, options complémentaires),
- une évolutivité totale : l’adresse reste la même même si vous changez de logement.
Cette solution s’adapte parfaitement aux consultants, freelances, thérapeutes, coachs, prestataires de services, psychologues, et plus largement aux professions libérales n’ayant pas l’obligation de recevoir du public.