Aujourd’hui, penchons-nous sur la CFE ou Cotisation Foncière des Entreprises, l’impôt que les entreprises se doivent de payer localement. Cette taxe concerne exclusivement les entreprises ou auto-entreprises n’exerçant pas d’activités salariales. A travers ce guide complet, nous allons vous expliquer, point par point, tout ce que vous devez savoir sur la CFE et ses contraintes de paiement.
La CFE correspond à l’impôt local versé par les entreprises et auto-entreprises qui pratiquent une activité non salariée. La CFE fait partie, avec la CVAE (Cotisation sur Valeur Ajoutée des Entreprises), des cotisations de la CET (Contribution Economique Territoriale) et sert de substitut à la taxe professionnelle. Celle-ci se calcule par rapport aux biens soumis à la taxe foncière de la société, et doit se payer dans toutes les communes où cette dernière est présente physiquement.
Certaines structures peuvent être exonérées de la CFE, c’est le cas des nouvelles entreprises qui peuvent s’en dégager totalement la première année de création, avant d’avoir un rabais de 50% l’année suivante. Même cas pour les sociétés possédant un chiffre d’affaires nul qui seront totalement exonérées, ou celles implantées dans certaines zones comme les BER (Bassin d’Emploi à Redynamiser), les QPPV (Quartier Prioritaire Politique de la Ville) ou les ZRD (Zone de Restructuration de la Défense) qui seront exemptées pendant les cinq premières années. Certaines activités comme l’artisanat, les collectivités publiques, les agences de presse ou encore l’enseignement supérieur de lettres, de sciences ou d’art. La liste des activités exemptées de la CFE est particulièrement longue, pensez à bien vous renseigner sur les sites officiels pour savoir si vous êtes concernés ou non par cet impôt.
Pour déclarer la CFE, l’entreprise doit effectuer une déclaration n°1447-C qui doit ensuite être déposé le 31 décembre au plus tard de l’année de création.
Dans certains cas, une déclaration n°1447-M doit être déposée au plus tard le 2ème jour ouvré qui suit le 1er mai. Sont ainsi concernées les entreprises faisant la demande d’une exonération de la CFE, ou celles effectuant un changement de consistance ou de modification de la surface des biens soumis à cet impôt.
Après avoir déclaré votre CFE, un avis sera consultable en ligne dans le compte fiscal de l’entreprise via le site impots.gouv.fr.
L’avis peut ainsi se consulter à partir du 24 mai, pour un paiement au 15 juin. Cette date concerne les entreprises n’ayant pas opté pour la mensualisation et dont la cotisation annuelle est égale ou n’excède pas 3000 euros.
Plusieurs courriels informatifs seront alors envoyés pour vous alerter de la date limite à respecter.
Les entreprises concernées par la mensualisation, pourront elles consulter leur avis d’imposition à compter du 17 novembre pour un paiement prévu au 15 décembre.
Ainsi, deux cas sont envisageables :
Il est important de bien respecter ces délais de paiement pour éviter d’être redevable d’indemnités de retard. En effet, en effectuant un paiement au-delà de la limite, vous devrez verser une majoration de 5% appliquée sur le montant dû.
Pour ce faire, cela dépendra si vous avez choisi le prélèvement automatique, le prélèvement mensuel ou bien le paiement direct en ligne.