Si vous ne savez pas par où commencer, vous êtes au bon endroit. Nous vous expliquons ici ce qu’est un travailleur indépendant, de son statut jusqu’aux avantages que ce métier présente.
Le travailleur indépendant se définit comme une personne qui exerce une activité pour son propre compte. Il en supporte les risques, mais profite des bénéfices qu’il peut en retirer. Pour cela, le travailleur indépendant est :
Par conséquent, peuvent être des travailleurs indépendants : les freelances, les agriculteurs, les artisans, ou encore les commerçants.
La différence entre un travailleur indépendant et un salarié se trouve dans les caractéristiques même du contrat de travail. Bien qu’il n’existe pas de définition juridique du contrat de travail, ce dernier repose sur les critères suivants :
Être salarié, ce n’est ni plus ni moins que travailler sous les ordres d’un patron, contre le versement d’un salaire. Ce dernier peut être versé à la tâche, à la pièce, ou encore à l’heure.
A l’inverse, le travailleur indépendant ne connaît aucun lien de subordination. Il travaille pour lui-même, selon ses propres standards. Il choisit seul ses clients, fixe lui-même le tarif de ses prestations, ou les négocie.
Aucun contrat de travail ne le lie normalement à ses clients. C’est ici que le travailleur indépendant doit justement faire attention à son indépendance. Il est en effet possible que se développe une relation contractuelle avec l’un de ses clients, qui établisse ce fameux lien de subordination. Il ne sera alors plus considéré comme un travailleur indépendant, mais comme un salarié de l’entreprise, le juge pouvant requalifier le contrat.
Cette réalité doit vous faire réaliser que le travailleur indépendant peut ne pas être aussi libre qu’il n’y paraît. Certes, il n’a pas de rapport de subordination direct avec un employeur, mais ses relations avec ses clients peuvent parfois fortement ressembler à une relation de subordination très proche du salariat, les garanties juridiques en moins.
Lorsque vous êtes décidé à devenir travailleur indépendant, il vous reste à choisir entre trois statuts différents :
Faisons un point rapide sur chacun de ces statuts.
1. Le statut d’entrepreneur individuel ou de micro-entrepreneur
L’entrepreneur individuel se distingue du micro-entrepreneur par le régime d’imposition auquel il est soumis. L’entrepreneur individuel que l’on peut dire “classique” connaît un régime d’imposition au réel.
La première ne connaît aucun plafond en termes de chiffre d’affaires. Au contraire, la micro-entreprise ne peut pas dépasser un chiffre d’affaires qui, selon l’activité, peut être limité à 176 200€ (vente de marchandises, notamment), ou à 72 600€ (activités de prestation de services, notamment).
2. Quelles sont les sociétés unipersonnelles ?
La société unipersonnelle est un statut juridique qui vous permet d’opter entre deux formes sociales :
Ces formes juridiques, plus complexes dans leur création et leur gestion, ont des avantages. La SASU vous permet par exemple d’être assimilé à un salarié quant au régime social. L’EURL permet par exemple d’opter, sans limitation de durée, au régime de l’impôt sur le revenu ou de l’impôt sur les sociétés.
3. Le portage salarial
Il s’agit d’un contrat entre trois parties :
En l’espèce, une société cliente connaît un besoin d’expertise dans un domaine auquel elle n’a pas l’habitude d’avoir recours. Une entreprise de portage met à sa disposition un salarié porté. Comme son nom l’indique, vous ne serez pas, à proprement parler, un travailleur indépendant. Alors pourquoi y avoir recours ?
4. Quel statut choisir ?
Lorsque vous envisagez de devenir travailleur indépendant, vous êtes souvent seul. Non pas que vous y pensiez seul dans votre salon, mais vous allez exercer seul cette activité. Ce qui représente une charge de travail conséquente.
L’exercice de votre activité professionnelle vous prendra du temps. Que cela soit en termes de travail effectif ou de formation vous permettant de devenir plus compétitif que vos concurrents.
A cela s’ajoute la gestion courante. Pour limiter ces obligations fiscales et comptables, la solution de l’entreprise individuelle, avec option pour le régime de la micro-entreprise, est souvent la plus simple, et la moins coûteuse à la création. En effet, l’immatriculation est alors gratuite.
Le statut de travailleur indépendant possède des avantages, et ce, quelle que soit la forme juridique pour laquelle vous optez :
1. Le travailleur indépendant est autonome
L’indépendance est le rêve de tout salarié. C’est justement ce que réalise le travailleur indépendant. Que vous vouliez commencer votre journée à 3 heures du matin, ou à 22 heures, en tant que travailleur indépendant, vous pouvez le faire.
De la même façon, vous n’êtes pas limité par une durée légale du travail. Si vous souhaitez faire des semaines de 120 heures, ou de 30 heures, vous êtes le seul maître à bord. Ce qui nous amène naturellement à évoquer le revenu.
2. Un revenu illimité
Dans une activité salariée, vos heures supplémentaires vous sont peut-être payées et majorées selon votre période de travail. Toutefois, vous ne serez jamais rémunéré en fonction de la plus-value que vous créez pour votre entreprise.
Au contraire, en tant qu’indépendant, plus vous travaillez, plus vous gagnez d'argent. La seule limite est celle du modèle économique que vous avez choisi. Par conséquent, si vous savez vous y prendre, vous pourrez gagner bien plus d’argent en tant qu’indépendant que vous n’en gagnerez jamais en tant que salarié.
3. L’indépendant est son propre patron
Nous avons déjà évoqué le concept de lien de subordination. Celui-là même qui rend souvent compliqué les relations de travail. En tant qu’indépendant, vous n’avez plus à vous soucier de la qualité de vos relations employé-patron. Vous êtes votre propre patron.
Toutefois, comme nous l’avons déjà souligné, attention à ne pas devenir le salarié caché de vos clients. C’est-à-dire de tomber dans une relation de subordination malgré vous. Sans une bonne discipline et des principes clairs, vous pourriez très vite glisser vers ce type de relations. L’indépendant ne doit jamais perdre de vue son indépendance.
Être travailleur indépendant est le rêve de beaucoup, et à juste titre. Cette nouvelle fonction rompt avec le traditionnel contrat de travail, qui sous-entend “lien de subordination” et “paiement d’un salaire”.
Ce statut semble ouvrir le champ des possibles, notamment celui d’un revenu ne connaissant pas de plafond, et ne nécessitant aucune re-négociation avec un patron ou un service de ressources humaines.
Toutefois, bien que le travailleur indépendant puisse organiser librement sa journée de travail, réaliser le nombre d’heures hebdomadaires qui lui conviennent, il ne faudrait pas se laisser bercer par ce nouveau chant des sirènes.
Le travail indépendant est en effet dans l’air du temps. Il fait partie de ce que les américains appellent la “gig economy”. Un modèle économique qui profite à des sociétés comme Uber ou Deliveroo, qui n’ont alors à supporter aucune charge salariale.
Ce modèle sous-entend que le travailleur indépendant n’a ni congés payés ni avantages sociaux, si ce n’est ceux pour lesquels il cotise. Par conséquent, avant de vous lancer dans le monde des travailleurs indépendants, soyez sûr que l’activité que vous allez choisir vous permettra de générer suffisamment de revenus pour vivre décemment.
Pour devenir indépendant, il vous faut opter pour un statut juridique entre Entrepreneur individuel ou Micro-entrepreneur ou Dirigeant d’entreprise (notamment EURL, SASU).
Réaliser le dossier de constitution de l’entreprise,
Réaliser un stage de préparation à l’installation (SPI), selon votre activité,
Toutefois, vous pouvez également tester votre future activité d’indépendant en devenant salarié porté.