Avant 2016, l'entrepreneur individuel devait choisir entre deux statuts :
Le statut d'auto-entrepreneur a été introduit le 1er janvier 2009. Il présentait de véritables avantages par rapport au statut de micro-entrepreneur. Le manque de cohérence administrative et les inégalités croissantes entre les deux régimes ont poussé les politiques à fusionner les deux appellations.
En effet, avant 2016 un micro-entrepreneur n'était pas nécessairement un auto-entrepreneur alors que l'inverse était une évidence administrative. L'auto-entrepreneur se définissait comme un entrepreneur individuel ayant choisi le régime fiscal de la micro-entreprise, mais opté pour le régime micro social de l'auto-entrepreneur.
Les modalités de calcul et de recouvrement des cotisations sociales étaient différentes pour les deux statuts :
Les deux statuts induisaient de nombreuses confusions concernant les actifs personnels et professionnels de l'entrepreneur. Ainsi, un créancier avait la possibilité d'obtenir le paiement des factures impayées en ponctionnant les actifs personnels de l'entrepreneur. Si ce dernier souhaitait protéger son patrimoine personnel, il devait opter pour le statut de l'EIRL, l'Entreprise à responsabilité limitée.
Depuis le 14 février 2022, l'EIRL est tombée en désuétude au profit d'une nouvelle entité simplifiée : l'Entreprise individuelle (EI). Elle se présente comme l'unique statut juridique auquel est rattachée la micro-entreprise. Les biens personnels et professionnels des entrepreneurs individuels sont depuis distincts.
Depuis le 1er janvier 2016, les termes de micro-entreprise et d'auto-entreprise signifient la même chose. Ils sont regroupés sous le même statut juridique, celui de la micro-entreprise. Nous pouvons encore voir quelques vestiges de l'appellation "auto-entrepreneur" dans les institutions, notamment sur le site de l'URSSAF, dédié à ce régime : autoentrepreneur.urssaf.fr
L'appellation "auto-entrepreneur" demeure dans le langage courant mais pour les documents officiels, administratifs et juridiques, il convient d'utiliser le terme "micro-entrepreneur".
Avec la fusion des deux statuts, l'entrepreneur individuel bénéficie de facto de plusieurs avantages :
Un entrepreneur individuel sélectionnant le statut de micro-entrepreneur bénéficie d'un régime micro-fiscal et d'un régime micro-social simplifiés. L'imposition s'effectue sur le chiffre d'affaires réalisé, après la déduction d'un abattement forfaitaire pour frais professionnels :
Le régime micro-fiscal de la micro-entreprise est soumis à certains seuils de chiffre d'affaires sur une année civile :
Le micro-entrepreneur peut opter pour le versement libératoire de l'impôt sur le revenu. Il effectue, chaque mois ou chaque trimestre, le paiement de son impôt sur le revenu sur la base de son chiffre d'affaires réalisé. Le versement libératoire évolue en fonction de la nature de l'activité du micro-entrepreneur :
Une franchise en bas de TVA s'applique sur la base de certains seuils de chiffre d'affaires :
Les micro-entrepreneurs sont redevables de la Contribution foncière des entreprises (CFE). Néanmoins, certaines exemptions fiscales sont prévues pour les auto-entrepreneurs, en fonction d'un seuil de chiffre d'affaires annuel.
Le micro-entrepreneur doit effectuer sa déclaration de chiffre d'affaires chaque mois ou chaque trimestre. Grâce au site et à l'application de l'URSSAF dédiés aux micro-entrepreneurs, il est possible de connaître le montant de ses charges sociales en quelques minutes. Si le chiffre d'affaires est nul, les cotisations sociales ne sont pas prélevées.
Cependant, un micro-entrepreneur souhaitant bénéficier d'une couverture sociale efficace peut demander à verser des cotisations sociales minimum. La demande est reconduite de manière tacite chaque année civile.
Le régime micro-social se compose de plusieurs taux appliqués en fonction de la nature des activités exercées par le micro-entrepreneur :
Le paiement des cotisations et contributions sociales s'effectue par prélèvement le mois suivant la déclaration.
Avec la consécration du statut micro-entrepreneur, les entrepreneurs individuels bénéficient d'un allègement des formalités administratives et comptables. Le régime micro-entrepreneur permet de profiter d'un fonctionnement micro-social et micro-fiscal simplifié.