Howard Schultz : célébrer le café et l'humain
Howard Schutlz n'est pas le fondateur de Starbucks, mais celui qui transforma un réseau de quelques boutiques à Seattle en leader mondial des coffee shops.
Issu d'un milieu populaire
Né en 1953 à New York, Howard est le fils d'un vétéran de l'armée américaine devenu chauffeur de camion. Il grandit dans un logement social de Brooklyn. Il finance ses études en travaillant à temps partiel et avec des prêts du gouvernement. Il obtient un bachelor en communication verbale en 1975.
La découverte de Starbucks
En 1982, il rejoint Starbucks Coffee Tea & Spices, possédant alors quatre petits points de vente à Seattle et ses alentours. Il occupe le poste de directeur marketing. Il nourrit une véritable passion pour le café et devient amoureux de la marque. C'est en 1983, lors d'un voyage à Milan, que Howard Schultz développe sa vision du coffee shop en s'inspirant des cafés italiens. Les fondateurs de Starbucks refusent de lui suivre. En conséquence, il choisit d'ouvrir sa propre chaine de cafés : Il Giornale.
La naissance d'un Empire
En 1987, il obtient le rachat de Starbucks Coffee Tea & Spices. Il Giornale change d'enseigne pour devenir Starbucks Coffee. L'entreprise devient une multinationale du café en quelques décennies. Elle est présente sur tous les continents.
En 2000, Howard Schultz décide de prendre un peu de recul pour se consacrer à sa famille. Il conserve simplement le poste de président. La société poursuit son expansion aussi bien aux États-Unis qu'à l'international.
Sauver la Sirène du naufrage
L'entreprise de la Sirène connaît au bout de quelques années plusieurs crises menaçant sa stabilité économique et son image de marque. En 2008, Howard Schultz reprend activement la direction de Starbucks.
Il prend des décisions stratégiques pour relever l'entreprise. Au Canada, il reprend les contrats de franchise accordés à des entrepreneurs pour développer la marque. Ces derniers ont mis en péril l'image de marque de Starbucks notamment sur le plan social.
Il ferme les points de vente les moins rentables, mais refuse de revenir sur les avantages sociaux accordés à ses salariés : couverture maladie, bourses d'études supérieures, etc.
Il n'hésite pas à fermer une journée tous les Starbucks des États-Unis pour former à nouveau les équipes à l'art de l'espresso et au service d'excellence. Il encourage les salons de café à développer des initiatives locales pour intervenir sur des plans sociaux et environnementaux. Le but de Howard Schultz est de reconnecter Starbucks à ses origines : le troisième lieu, entre le domicile et le lieu de travail.
Nos boutiques et nos partenaires donnent le meilleur d'eux-mêmes quand ils contribuent à procurer une oasis, un sentiment de confort, de lien, en même temps qu'un profond respect pour le café et les communautés qu'il dessert.
Howard Schultz
Les valeurs au centre des préoccupations de Starbucks
Howard Schultz a conditionné le développement de Starbucks à celui des producteurs de café. La Sirène a contribué au développement de fermes familiales et de coopératives en construisant des centres de traitement du café et des établissements scolaires. Elle promeut encore des programmes pour favoriser la culture durable du café et la protection des écosystèmes environnants.
Sarah Marquis : esprit d'aventure et d'entreprise
Pour notre second portrait, nous avons choisi de vous présenter une aventurière pétrie de l'esprit d'entreprise : Sarah Marquis. Née en 1972 en Suisse, elle grandit au contact de la nature et développe une véritable passion pour la marche.
Des aventures à travers le monde
En 2000, elle entreprend sa première grande aventure en parcourant 4 260 km en quatre mois en traversant les Etats-Unis du Nord au Sud. Elle marche notamment dans les montagnes Rocheuses et le désert des Mojaves.
Entre 2002 et 2003, au cours d'un périple de 14 000 km, Sarah Marquis traverse plusieurs déserts de l'outback australien. Elle publie son premier récit d'aventures : L'Aventurière des sables. En 2006, elle parcourt la cordillère des Andes sur 7 000 km en huit mois. C'est l'occasion pour elle de décrire les paysages méconnus et somptueux des Andes dans Déserts d'Altitude.
Quoi qu'on entreprenne, le risque zéro n'existe pas. Essayer de contrôler la prise de risque est une utopie qu'on nous vend à coups d'assurances. C'est une mise en cage, qui nous prive de ce que nous avons de plus cher : la liberté.
Sarah Marquis
En 2014, Sarah Marquis publie Sauvage par nature. Ce récit retrace un périple de 1 000 jours de la Sibérie à l'Australie, en passant par le désert de Gobi, la Chine, le Laos et la Thaïlande. Elle y relate ses nuits à fuir les trafiquants de drogue, ses rencontres avec des cavaliers mongols malveillants ou encore son combat contre des poussées de dengue.
Sarah Marquis a soif d'exploration. En 2018, elle traverse à pied la forêt primitive de Tasmanie. Il s'agit d'une contrée dangereuse et très peu connue. Elle relate son aventure dans J'ai réveillé le tigre.
La stratégie entrepreneuriale de Sarah Marquis
L'essence du modèle entrepreneurial de Sarah Marquis n'est pas de bâtir un empire commercial. Elle cherche à réunir des fonds pour parcourir les déserts de la planète sur plusieurs mois.
Sa stratégie repose sur le sponsoring. Elle travaille étroitement avec National Geographic, une société d'exploration américaine. Elle compte d'autres sponsors comme l'horloger suisse Tissot. Elle réalise des conférences et publie des livres pour contribuer au financement de ses expéditions. C'est un véritable cercle vertueux qu'a mis en place Sarah Marquis pour entreprendre et vivre de ses aventures.
Yvon Chouinard : fondateur de Patagonia
SeDomicilier vous présente l'histoire d'un homme ayant associé entrepreneuriat et préservation de l'environnement.
Vivre d'escalade et de surf
Yvon Chouinard s'est initié à l'escalade dès l'âge de 14 ans en rejoignant le Club de Fauconnerie de la Californie du Sud. Une véritable passion pour les falaises des parcs naturels de l'Ouest américain prend son essor. À 17 ans, il réalise l'acquisition d'une forge à charbon et d'une enclume pour concevoir ses propres pitons.
L'esprit d'entreprise d'Yves Chouinard ne se limite plus à escalader les plus prestigieuses falaises américaines. Il entreprend de forger son propre matériel. La qualité du matériel conçu attire la curiosité de ses amis puis des passionnés d'escalade. Il parcourt la côte Pacifique avec sa voiture qu'il charge avec son matériel de forge. Il alterne alors entre conception et surf.
De Chouinard Equipment à Patagonia
En 1965, Yvon Chouinard et Tom Frost s'associent pour ouvrir Chouinard Equipment. Au cours de neuf années d'aventure entrepreneuriale, les deux amis révolutionnent les outils d'escalade pour les rendre plus robustes et plus fonctionnels.
Chouinard Equipment devient rapidement le leader américain du matériel d'escalade pour professionnels. Malheureusement, les pitons de grande qualité fragilisent les falaises et menacent de défigurer les paysages rocheux avec une utilisation intensive. Malgré un succès au rendez-vous, Frost et Chouinard décident de réduire la production de pitons. L'esprit d'entreprise ne peut se passer de la prise de conscience environnementale.
Frost et Chouinard développent des pitons en aluminium et soutiennent la publication de recherches sur l'utilisation de matériels préservant l'environnement. Ils décident de développer une gamme de vêtements d'escalade en complément. Rapidement, l'équipe de Chouinard Equipment parvient à alléger et renforcer l'isolation des vêtements d'escalade.
Patagonia est fondée en 1972. La société souhaite concilier développement commercial et protection de l'environnement. Elle érige en valeurs :
- la qualité des produits ;
- l'intégrité dans les comportements commerciaux ;
- l'engagement environnemental ;
- la justice sociale ;
- le non-conformisme.
Patagonia se positionne aujourd'hui comme l'un des leaders de l'équipement de montagne et d'escalade avec un positionnement premium.
L'entrepreneur qui n'oublie pas la planète
Yvon Chouinard a su promouvoir l'escalade responsable en préservant les sites d'escalade dans le monde entier. Il a cofondé l'organisation à but non lucratif 1 % for the Planet. Par cette initiative, il souhaite inciter les entreprises à consacrer 1 % de leurs ventes à des causes environnementales.
La façon dont vous gravissez une montagne est plus importante que d'atteindre son sommet.
Yves Chouinard
En 2022, Yvon Chouinard transmet 100 % du capital qu'il détient à Patagonia et l'intégralité de ses droits de vote à une structure interne de l'entreprise, dont la mission est de réaliser des actions pour protéger la planète.
John D. Rockefeller : pionnier de l’or noir
John D. Rockefeller (1839-1937) est considéré comme l'un des entrepreneurs les plus influents de l'histoire. Fondateur de Standard Oil en 1870, il révolutionne l'industrie du pétrole par des pratiques novatrices et une gestion efficace des coûts.
En éliminant la concurrence et en optimisant la production, il fait de son entreprise un monopole. Après le démantèlement de Standard Oil en 1911, il se consacre à la philanthropie, finançant des écoles, des hôpitaux et des recherches scientifiques, notamment par la Rockefeller Foundation.
Henry Ford : révolutionner l'automobile
Henry Ford (1863-1947) est l'homme derrière la Ford Motor Company. En 1908, il conçoit la Ford Model T, une voiture accessible au grand public. Son innovation majeure réside dans la mise en place de la production à la chaîne, réduisant drastiquement les coûts et rendant l'automobile abordable.
Visionnaire, il met aussi en place un salaire minimum journalier élevé pour ses ouvriers afin de stimuler l'économie. Son approche industrielle a marqué le XXe siècle et continue d'influencer le secteur automobile.
Dans cet article, nous n'avons pas parlé de Steve Jobs ou de Jeff Bezos, deux grands entrepreneurs de la technologie numérique et du commerce en ligne. Notre but n'était pas de vous présenter les entrepreneurs modernes les plus célèbres mais de découvrir et de redécouvrir des profils de chefs d'entreprise et d'entrepreneurs hors normes.
